Le contexte urbain de la future médiathèque de Porto-Vecchio peut rebuter : on retrouve pêle-mêle les scories habituelles aux entrées de ville – petits collectifs dégradés, traitement de l’espace public inexistant laissant champ libre à la voiture, pavillonnaire diffus, etc.
C’est pourtant au sein de cet environnement délicat que la médiathèque trouve sa place, dans un îlot de verdure préservé, parsemé d’oliviers et de rochers. Des aires de jeu s’y sont installés, une épaisse bordure d’arbres la limite sur toute sa longueur Est.
Il s’agissait donc d’offrir, tant un projet-signal pour ce qui est amené à devenir un équipement majeur de Porto-Vecchio, qu’un projet respectueux au site remarquable sur lequel il s’installe.
La médiathèque est un plateau rectangulaire d’un seul niveau, percé d’un large cercle décentré à son angle Sud-Est. Ce dernier abrite la médiathèque à ciel ouvert, extension extérieure des espaces de lecture qui rayonnent autour d’elle. Le plancher bas s’abaisse à cet endroit, suivant ainsi le dévers du terrain.
A l’angle opposé, cette même déformation, mais inversée, et en toiture, permet de renforcer l’impact de la médiathèque sur les axes de circulation qui la bordent.
On accède à la médiathèque via un large parvis. L’espace d’exposition et le hall d’accueil se mêlent, et forment la rotule de deux espaces de lectures dissociés : Adulte et Jeunesse. Une large bande encloisonnée, au Nord, concentre une Salle d’Animation accessible indépendamment de la médiathèque, des ateliers de formation et le pôle Administration.
Le devers du terrain fait décoller le plateau du sol, permettant d’intégrer des stationnements semi-enterré et un accès indépendant pour l’administration et les livraisons via un noyau en sous-sol.
Les façades sont traités de façon similaire deux-à-deux : Au Nord et au Sud, de large débord de toiture protège du soleil tout en laissant visible les légères ondulations d’un mur rideau continu. A l’Est et à l’Ouest, un moucharabieh en éléments préfabriqués en terre crue offre l’intimité nécessaire aux usagers, et le spectacle de l’immatérialité aux passants.
