Dans l’urbanisme contrasté du XIIIe arrondissement de Paris où les tours des années 60 dominent le tissu faubourien, l’école de la Meunerie témoigne de l’architecture publique des années 30. Figure de proue à l’angle de l’avenue Edison et de la rue Nicolas Fortin, elle y affirme son assise, sa sobriété et sa valeur de repère. Depuis que le conservatoire a réinvesti les lieux, une boîte blanche en porte-à-faux greffée sur la barre de la Meunerie fait de l’équipement une nouvelle figure urbaine entre les tours et les immeubles anciens.
Dans le corps de bâtiment neuf installé en cœur d’îlot pour l’art dramatique, elle surplombe l’auditorium et définit l’image du conservatoire. Cette forme légère et abstraite joue du contraste avec le monolithe de brique qu’elle complète. Pliée à la complexité du site, son enveloppe de Corian lisse et blanche se prolonge jusqu’à l’angle de l’avenue Edison où une partie de la parcelle est en attente d’une autre opération.
Si la répétitivité des classes favorisait l’installation du conservatoire dans l’école, la restructuration des espaces intérieurs n’en était pas moins contrainte par la carcasse structurelle. Il fallut donc retrouver à l’intérieur et grâce à cette extension des volumes et des ambiances dignes d’une pratique heureuse de la musique, de la danse et du théâtre.
La suppression de l’entrée sur la rue Nicolas Fortin au profit de la création d’un passage sur l’avenue a permis de créer, au cœur de cet ensemble, un vaste hall foyer transparent.