Place du Trocadéro à Paris, le Musée de l’Homme, créé en 1938 dans une aile du palais de Chaillot réhabilité par Carlu, fut partiellement délesté de ses collections par le musée des Arts Premiers.
En écho à la redéfinition de son projet scientifique, sa nouvelle architecture favorise la compréhension de l’histoire naturelle et culturelle de l’homme dans son rapport à la nature.
Réinstaller le Musée de l’Homme dans son cadre historique revient à rendre compatibles des orientations paradoxales. Outre la conservation et la mise en valeur d’un palais prestigieux et de l’œuvre de Carlu, il importe de transformer ce grand musée laboratoire en un équipement culturel moderne accessible à des publics diversifiés avec une visibilité accrue et un rayonnement digne de ses activités.
Dans cette dialectique où la mise en valeur de l’existant conforte la nature du nouveau musée et réciproquement, l’acte fondateur du renouveau consiste à appréhender le monument dans toute son ampleur en tenant compte de la capacité du musée de l’Homme à s’y fondre et à s’y installer sans disparaître.
En misant sur cette attitude respectueuse, BLP s’appuie sur les données fondamentales de l’existant pour façonner la nouvelle identité du musée en transformant son image dès le hall d’entrée. Cette option pour une modernité équitable fait clairement le tri entre les éléments de pérennité et la strate contemporaine des installations neuves.
Offrir à différents publics un lieu polyvalent ouvert et remarquable, installer les collections dans des espaces clairs et agréables, redéfinir les circuits du public et les circulations, créer des espaces de travail conviviaux et performants pour les chercheurs et l’administration, tels sont les axes de ce projet.