La façade historique des quais de Bordeaux sur la Garonne a été façonnée par les négociants en vin, au nord le quai des Chartrons et vers le sud le quai de Paludate où le Groupe Bernard résiste.
L’originalité du projet c’est de contenir à la fois la façade du négoce sur quai mais aussi en profondeur dans le tissu urbain une immense distillerie qui perdure jusqu’à aujourd’hui, vestige de l’histoire industrielle de Bordeaux.
Euratlantique imprime ici une évolution à marche forcée ou la démolition de l’ancien fait place à un quartier nouveau. La démarche menée pour le Groupe Bernard est toute différente, conservation des bâtiments historiques et préservation de l’activité industrielle.
Le chantier en site occupé s’organise en trois phases pour préserver l’existant et pérenniser l’activité de l’entreprise dans son site d’origine.
Le projet architectural met en scène cette décision : sur le quai les éléments patrimoniaux sont conservés ou rebâtis. Des scories sont démolies pour faire place à une architecture de pierre et de béton mimétique sur tout le linéaire du quai.
Au centre, là où l’allée ancienne s’ouvrait sur le quai, le siège nouveau s’élève, formant un porche ouvert sur la distillerie en fond de perspective.
Une écriture nouvelle de verre et de bois flottant au-dessus de la façade reconstituée, prend à son compte et interprète la référence aux « terrasses des négociants » qui ponctuent le profil de Bordeaux du 18ème.
Un projet ancré dans l’histoire pour la mutation d’un site industriel.